Amplifier la voix des femmes en Médecine Intensive et Réanimation

 

Partie 2 :

Les actions du groupe FEMMIR ?

Partie 3 :

Regards croisés sur un sujet plus que jamais d’actualité

 

Interview du 8 décembre 2021

Je suis le docteur Caroline HAUW-BERLEMONT, médecin réanimatrice en service de Médecine Intensive Réanimation à l’Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris.

Je suis actuellement la secrétaire du groupe FEMMIR (FEmme Médecin en Médecine Intensive Réanimation) au sein de la SRLF (Société de Réanimation de Langue Française).

FEMMIR : un groupe créé à l’initiative de la SRLF

Le groupe a été fondé il y a maintenant 2 ans et demi en juin 2019 à l’initiative du président de la SRLF dans le but de faire un état des lieux sur la place des femmes dans la spécialité.

Le groupe est constitué de 14 membres et de 2 invitées. Parmi les 14 membres, 2 hommes et 12 femmes, il y a des médecins hospitaliers ainsi que des médecins universitaires. Les deux invitées sont membres d’un cabinet de conseil et d’audit en égalité et parité pour les entreprises.

Le constat en 2018 était que 47 % des médecins spécialistes étaient des femmes, 52 % des médecins hospitaliers et - dans notre spécialité selon les derniers chiffres disponibles - nous étions 23 % de femmes médecins en médecine intensive réanimation ce qui était le taux le plus bas parmi les spécialités médicales.

Sur la base de ce constat le groupe a été formé avec pour objectifs un état des lieux de la place des femmes réanimatrices, la représentativité dans les différentes instances et les différentes activités dans les services, la représentation dans les institutions au sein des hôpitaux et au sein de la SRLF elle-même, notre société savante, parmi les groupes de travail, les commissions et la direction.

Il s’agissait aussi de faire un état des lieux sur le nombre de femmes qui publiaient des articles scientifiques.

Promouvoir l’égalité, la parité, au sein de la spécialité

L’un des buts est de mieux représenter et d’amplifier la voix des femmes médecins dans la spécialité et surtout d’identifier les opportunités pour promouvoir l’égalité, la parité au sein de la spécialité, des services et de la société savante.

Nous parlons d’organisation, des conditions de travail, de flexibilité du travail et d’encouragement à la publication scientifique, sujet majeur pour réussir dans sa carrière et notamment sa carrière universitaire.

Un autre objectif était d’avoir une organisation plus inclusive de nos congrès, de nos webinars (car nous faisons beaucoup de choses via internet) et finalement de s’adapter à une population médicale qui se féminise.

Notre dernier objectif est d’améliorer l’attractivité de notre spécialité MIR (Médecine Intensive Réanimation) pour les plus jeunes médecins et pour le choix à la fin de l’externat et début d’internat puisqu’il y a une majorité de filles qui terminent l’externat et qui sont alors susceptibles de choisir la MIR.

Déclaration d’intérêts :

CHB déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt en lien avec le texte publié.