Amplifier la voix des femmes en Médecine Intensive et Réanimation

 

Partie 1 :

Découverte du groupe FEMMIR ?

Partie 3 :

Regards croisés sur un sujet plus que jamais d’actualité

 

Interview du 8 décembre 2021

Les actions du groupe FEMMIR

En termes d’actions au sein du groupe FEMMIR, nous avons travaillé main dans la main avec le conseil d’administration de la SRLF pour mettre en place des actions concrètes à savoir :

  • nous avons voté dans les statuts de la SRLF la parité qui devrait être atteinte au sein des commissions d’ici quelques années,
  • nous avons cette année renouvelé certains membres des commissions, et pour le vote nous avons fait en sorte qu’il y ait des priorisations féminines à dossier égal pour justement servir la parité
  • et, pour la représentation féminine au sein des congrès et webinars, fourni par exemple une liste d’expertes avec publications scientifiques à l’appui qui pouvaient tout à fait intervenir dans les congrès à la place d’hommes qui d’habitude interviennent en priorité.

Nous avons également mis en place un réseau, appelé réseau FEMMIR, en collaboration avec le groupe. Dans le réseau il y a 30 femmes médecins réanimatrices qui sont au courant de toutes nos actions, qui reçoivent les comptes rendus de nos réunions et qui sont invitées à participer aux initiatives du groupe et à tous les projets que nous proposons.

L’autre chose très importante est la recherche. Nous avons publié un état des lieux de notre spécialité en interrogeant il y a 2 ans les médecins MIR, cela est paru l’année dernière dans la revue Annals of Intensive Care qui est la revue en lien avec la société savante SRLF. Nous avons aussi publié un éditorial qui appelait internationalement à l’action au sein de toutes les sociétés de réanimation et nous sommes en cours d’autres recherches et publications ce qui est un élément très important.

Des modèles à présenter aux femmes qui s’engagent dans la spécialité

Par ailleurs, il est essentiel d’avoir des modèles à présenter aux femmes qui s’engagent dans la spécialité, des modèles en termes d’enseignantes, nous sommes donc en lien avec le collège des enseignants de médecine intensive réanimation pour faire en sorte que les femmes PH, puisqu’elles sont plus souvent hospitalières qu’universitaires, puissent être professeur.e.s et enseigner aussi la spécialité, notamment pendant les journées proposées aux jeunes internes.

J’ai parlé des oratrices aux congrès, c’est important de voir un modèle féminin aussi pour les plus jeunes.

Nous organisons des journées de formation spécifique pour les jeunes internes, pour les plus vieux et également pour l’ensemble des femmes médecins.

Actuellement nous mettons en place un cours sous forme de diaporama à disposition de toutes et tous qui parlera de « genre et santé » et des biais inconscients qui sont des thèmes de base pour comprendre l’écart qu’il y a aujourd’hui entre les hommes et les femmes dans les métiers tels que le nôtre.

L’ensemble de ces actions concrètement a fait bouger la SRLF, que nous remercions vivement pour l’ensemble du soutien qui a été apporté au groupe FEMMIR. Nous voyons bien en 2 ans et demi l’évolution importante au sein de nos hôpitaux, dans toutes les institutions et au sein de notre société savante.

Déclaration d’intérêts :

CHB déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt en lien avec le texte publié.